dimanche 24 mars 2013

Gepor : quel avenir sans Arcelor ?


Premiers menacés par la fermeture des hauts fourneaux de Hayange, les salariés de Gépor, filiale transport et logistique, restent en première ligne du combat des Mittal. Un combat qui continue. Le 13 mars encore, les militants de la CFDT bloquaient la gare d’Ebange pour réclamer un traitement équitable de tous les sites ArcelorMittal Atlantique Lorraine.

Dans l’après-midi, une assemblée générale a réuni une partie des 352 salariés de Gepor, toujours inquiets pour leur avenir. Dans le nouveau projet industriel, en cours de discussion, le secteur transport fer de la filiale est supprimé.
Ses 127 salariés pourront intégrer ArcelorMittal. Mais cette intégration, qui leur garantit un emploi, s’accompagne d’une perte de salaire. « De l’ordre de 360 € par mois pour les salariés qui ont déjà accepté », indique Maurice Nicotra (CFDT).

Les cycles de travail Arcelormittal comptent, en effet, moins d’heures que ceux de Gepor. Conserver un emploi sous la casquette Mittal et perdre en salaire ou rester Gepor sans aucune garantie sur la pérennité de l’entreprise ? Le dilemme reste à trancher pour les 137 salariés du secteur logistique et divise les organisations syndicales, CGT et CFDT.

Si les activités portuaires et maintenance peuvent envisager un avenir sans Mittal, la logistique, comme le transport fer, reste entièrement dépendante du sidérurgiste et son avenir – à l’instar de tous les sous-traitants – bien incertain.

« Nous pouvons revendiquer l’intégration sans perte de salaire », exhorte Yves Fabbri (CGT). « On peut toujours tout demander, mais l’on doit un discours de vérité », insiste Edouard Martin (CFDT). Les salariés trancheront.

L. BO.
http://www.republicain-lorrain.fr

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