VIDEO. Laurent Berger sur France Info
Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO a «planté les banderilles» à Matignon pour marquer que son syndicat «n'accepterait pas» le relèvement de l'âge légal, l'allongement de la durée de cotisation ou la désindexation. Pour FO, le seul levier est le niveau des cotisations : «On est prêts à regarder, y compris à accepter, des augmentations de cotisations», a-t-il déclaré à l'issue de son entretien avec le Premier ministre. Sur Canal+ «pas exclu» un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement.
Thierry Lepaon, le secrétaire général de la CGT, avait lui prévenu, dimanche, que la future réforme des retraites allait «nécessiter une mobilisation d'ampleur des salariés».
Laurence Parisot, présidente du Medef a plaidé ce lundi à Matignon pour une réforme des retraites qui passerait par un allongement de la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2020 et un recul de l'âge légal à «au moins 65 ans à l'horizon 2040». «Nous avons d'abord dit au Premier ministre que nous tirions un bilan plutôt positif de la première conférence sociale tenue en juillet 2012», a déclaré la présidente du Medef. Face au déficit chronique des régimes de retraites, elle a jugé que cela «affaiblit l'économie de notre pays, c'est anxiogène pour les Français et pénalisant pour les jeunes générations». Laurence Parisot qui quittera en juillet la présidence du Medef, a estimé que le dossier des retraites doit être «ouvert complètement, sans tabou». Selon elle, une désindexation des pensions n'est «pas souhaitable». «Il convient, dans un objectif de moyen terme, d'allonger la durée de cotisation» a-t-elle plaidé. «Nous disons que le gouvernement a eu le courage de dire qu'il fallait à nouveau une réforme des retraites, il faut désormais qu'il ait la capacité pédagogique de dire aux Français pourquoi et vers quelles modifications il faut aller», a-t-elle conclu.
Xavier Bertrand : «Le gouvernement Ayrault est au pied du mur»
L'ancien ministre du travail et député maire UMP de Saint-Quentin (Aisne) a estimé qu'«une nouvelle étape dans la réforme des retraites est indispensable» et que le «gouvernement Ayrault est au pied du mur». «Il va falloir dire aux Français, très clairement: si nous vivons plus longtemps, il va falloir accepter de travailler plus longtemps», a-t-il expliqué sur Europe 1. Mais selon lui, le gouvernement prépare une réforme «hypocrite» à propos des pistes envisagées comme la désindexation des pensions, l'allongement de la durée de cotisation à 44 annuités,... Pour Bertrand, «ce sont les retraités qui sont clairement dans le viseur du gouvernement. Elles sont très loin, les envolées de campagne de M. Hollande qui disait: seuls les riches paieront». Pour l'âge de départ, il faut, affirme-t-il encore, accélérer le passage à 62 ans, dès 2015, puis «à 65 ans à l'horizon 2025». «Augmenter d'un an l'âge de départ à la retraite rapporte aux caisses de retraite deux fois plus que la seule augmentation de la durée de cotisation», a-t-il plaidé.
Xavier Bertrand : "Les retraités sont les... par Europe1fr